Bien que les SCPI qui reposent sur l’immobilier soient accessibles à tous les budgets en raison du faible prix de leur ticket d’entrée, certains investisseurs optent pour la contraction d’un crédit pour réaliser leur acquisition. Par exemple, pour acquérir plusieurs types de SCPI afin de dynamiser leur portefeuille de placement. Dans ce cas, il est effectivement intéressant de se tourner vers le financement par des organismes de crédit.
Acquérir ses SCPI via le crédit immobilier ou le crédit à la consommation
Rappelons que les SCPI peuvent effectivement être acquises soit en cash, soit à crédit. L’avantage de l’achat en cash est de pouvoir jouir des dividendes de manière immédiate. Acheter à crédit en revanche nécessite d’établir un calendrier de mensualisation pour planifier le remboursement.
L’achat à crédit peut se faire par le biais du crédit immobilier ou du crédit à la consommation. Cette dernière option n’est possible que si le montant de l’investissement n’excède pas la somme de 75 000 euros. Le crédit immobilier quant à lui convient à un prêt dont le montant est supérieur à ladite somme. Emprunter sur une longue durée permet d’étaler les mensualités et de bénéficier d’un effet de levier intéressant. D’autant que les organismes bancaires adoptent encore aujourd’hui des taux bas. L’effet de levier consiste à financer l’acquisition de ses parts de SCPI par l’endettement, tout en profitant des dividendes encaissés et du rendement que procurent les SCPI, qui est de l’ordre de 4,25% en moyenne.
Moduler le montant de ses mensualités
S’il s’agit d’un premier investissement, il est judicieux d’opter pour des mensualités modulables. C’est-à-dire que le montant des mensualités ne seront pas fixes, mais plutôt flexibles en fonction des possibilités de remboursement de l’investisseur. Certes, il n’est pas à écarter que ce dernier pourrait faire face à des coups durs (licenciement, cessation de ses activités principales, invalidité). Il pourra donc être amené à se servir des dividendes que lui versent ses SCPI jusqu’à la stabilisation de sa situation.
Activer malin l’octroi de son prêt
Pour faciliter l’octroi du prêt immobilier, il n’est pas superflu d’opter pour des SCPI dont la société de gestion est reconnue pour ses années d’expérience et pour sa solidité financière. En effet, c’est celle-ci qui prend en main la totalité de la gestion locative du parc des SCPI. Elle met en place les différentes stratégies d’exploitation de ses actifs, elle trouve les locataires et assure le recouvrement des loyers. Ces revenus locatifs à leur tour seront redistribués à chaque investisseur par rapport au nombre de parts qu’ils ont souscrites. Ainsi, les banquiers peuvent être réticents quant à l’octroi d’un prêt au futur investisseur si celui-ci par exemple a choisi d’investir auprès d’une société de gestion peu fiable. Outre la qualité de la société de gestion, les banquiers peuvent éventuellement s’enquérir du choix de la SCPI de l’investisseur : performances, type de support, taux d’occupation financier.
Parfois, les prêts doivent être assortis à la souscription à une assurance qui garantira le remboursement du prêt à la banque, par exemple en cas de décès de l’investisseur.
Gardons également en tête que les banques commercialisent elles-mêmes leurs propres SCPI, et avantagent en priorité ceux qui souscrivent à leurs produits maison.
Optimiser sa fiscalité et booster son rendement
La meilleure solution pour combiner crédit et épargne serait de souscrire à des SCPI par le biais d’un contrat d’assurance-vie. Les dividendes sont directement versés à titre de primes, et l’investisseur profite de la fiscalité très avantageuse de l’assurance-vie. Ce, à la différence de la SCPI achetée en direct. Dans ce dernier cas, l’investisseur se doit de s’acquitter de l’impôt foncier relatif aux dividendes directement perçus.